Post by Admin on Feb 17, 2016 10:37:37 GMT
Affaire Dmitry Rybolovlev
L'AGEFI et le porte-parole Claude-Olivier Rochat: de qui se moque-t-on?
Le 11 février dernier, le très sérieux journal économique, l’AGEFI, publie une lourde charge contre Yves Bouvier. Depuis un an, le marchand d’art est poursuivi par le Président de l’AS Monaco qui lui livre une guerre sans pitié. Problème: l’article intitulé « Medias anglophones et Bouvier-bashing » était signé par… Claude-Olivier Rochat, le communicant de Rybolovlev ! On ne peut décidemment plus se fier à rien ni à personne…
Le publi-bashing et le concombre masqué
Lorsque la presse, dite sérieuse, celle qui a pignon sur rue, diffuse un publireportage, il est d’usage de le mentionner en haut de l’article. Ainsi avisé, le lecteur sait immédiatement que l'article en question fera la promotion d’une marque de lessive, d’une entreprise, etc. En France et en Suisse, la publicité discriminante pour un concurrent étant très réglementée, la presse n’avait pas encore osé le « publibashing ».
Le 11 février 2016 est un jour à marquer d’une pierre blanche, puisque le journal économique de référence, l’AGEFI, a fait preuve d’une grande capacité d’innovation. En effet, sous prétexte de passer innocemment et très sérieusement en revue toutes les parutions discriminantes de la presse anglo-saxonne portant sur Yves Bouvier, le quotidien économique se livrait, ce jour-là, à un lynchage de l’homme d’affaires suisse. L’article en question était signé d’un mystérieux C.-O.R./FS. Même un lecteur initié, ne pouvait deviner la véritable identité de la ou des personnes qui se cachaient derrière ces majuscules anonymes… Personne n’aurait pu imaginer que l’AGEFI avait vendu sa page, sa réputation et son âme à Dmitry Rybolovlev, actuel Président de l’AS Monaco !
Le communicant démasqué et la bravitude…
Il aura fallu que le journal publie un bien étrange mea-culpa pour découvrir qui était ce concombre masqué, véritable auteur de cette revue de presse minutieusement concoctée pour faire rougir de plaisir l’oligarque. Dans une précision « post parution » en bas de l’article l’AGEFI précise : « Cet article était signé des initiales C.-O.R./FS, pour Claude-Olivier Rochat et François Schaller. A noter pour la transparence que Claude-Olivier Rochat est le porte-parole de Dmitry Rybolovlev en Suisse. J’ai pensé qu’il n’y avait pas mieux que lui, dans cette position, pour faire une revue de presse sur le thème du Bouvier-bashing. »
Ce texte est signé par François Schaller rédacteur en chef de l’AGEFI. Cette soudaine transparence n’est-elle pas un peu tardive ? Pourquoi cette précision post-parution ? Mystère… A la décharge du rédacteur en chef, il faut lui reconnaître sa touchante sincérité… A-t-il vraiment pensé, qu’il n’y avait pas mieux que le communicant de Rybolovlev pour signer un Bouvier-bashing ? Sérieusement ? En plus de la sincérité, il faut vanter le courage de François Schaller qui poursuit son mea-culpa ainsi : « Le texte livré étant très chargé en qualificatifs péjoratifs et autres éléments problématiques, je l’ai en partie réécrit (il s’agissait en fait d’une adaptation de l’anglais d’un autre texte venant d’un autre communicant de Rybolovlev). » En une phrase de trois lignes et une parenthèse, le rédacteur en chef explique aux très sérieux lecteurs de l’AGEFI que son journal de référence a publié un article écrit non pas par un seul, mais par deux communicants de Rybolovlev ! A ce niveau, ce n’est plus du courage, c’est de la bravitude…
Mais Dieu reconnaîtra les siens puisque François Schaller a quelque peu policé le texte en enlevant les qualificatifs péjoratifs. Vu la teneur de l’article publié, nul doute que les fans de l’AGEFI aimeraient lire l’original ! Les rédacteurs en chefs ont la réputation d’être autoritaires et arrogants… François Schaller entre dans l’histoire de la presse en faisant preuve d’une grande humilité. En effet, il termine son post-scriptum pathétique ainsi : « Ce n’était certainement pas une bonne décision… »
A partir de maintenant, lorsque le journal économique de référence titrera : « La valorisation des banques européennes rappelle la crise de 2011 », ne vendez pas, restez calme, on ne sait jamais, dans quelques jours, le rédacteur en chef ira peut-être à Canossa pour expliquer que la reprise est là…
www.agefi.com/quotidien-agefi/forum-blogs/detail/edition/2016-02-11/article/rybolovlev-bouvier-leur-bras-de-fer-judiciaire-est-tres-suivi-et-commente-dans-les-milieux-du-marche-de-lart-419034.html
L'AGEFI et le porte-parole Claude-Olivier Rochat: de qui se moque-t-on?
Le 11 février dernier, le très sérieux journal économique, l’AGEFI, publie une lourde charge contre Yves Bouvier. Depuis un an, le marchand d’art est poursuivi par le Président de l’AS Monaco qui lui livre une guerre sans pitié. Problème: l’article intitulé « Medias anglophones et Bouvier-bashing » était signé par… Claude-Olivier Rochat, le communicant de Rybolovlev ! On ne peut décidemment plus se fier à rien ni à personne…
Le publi-bashing et le concombre masqué
Lorsque la presse, dite sérieuse, celle qui a pignon sur rue, diffuse un publireportage, il est d’usage de le mentionner en haut de l’article. Ainsi avisé, le lecteur sait immédiatement que l'article en question fera la promotion d’une marque de lessive, d’une entreprise, etc. En France et en Suisse, la publicité discriminante pour un concurrent étant très réglementée, la presse n’avait pas encore osé le « publibashing ».
Le 11 février 2016 est un jour à marquer d’une pierre blanche, puisque le journal économique de référence, l’AGEFI, a fait preuve d’une grande capacité d’innovation. En effet, sous prétexte de passer innocemment et très sérieusement en revue toutes les parutions discriminantes de la presse anglo-saxonne portant sur Yves Bouvier, le quotidien économique se livrait, ce jour-là, à un lynchage de l’homme d’affaires suisse. L’article en question était signé d’un mystérieux C.-O.R./FS. Même un lecteur initié, ne pouvait deviner la véritable identité de la ou des personnes qui se cachaient derrière ces majuscules anonymes… Personne n’aurait pu imaginer que l’AGEFI avait vendu sa page, sa réputation et son âme à Dmitry Rybolovlev, actuel Président de l’AS Monaco !
Le communicant démasqué et la bravitude…
Il aura fallu que le journal publie un bien étrange mea-culpa pour découvrir qui était ce concombre masqué, véritable auteur de cette revue de presse minutieusement concoctée pour faire rougir de plaisir l’oligarque. Dans une précision « post parution » en bas de l’article l’AGEFI précise : « Cet article était signé des initiales C.-O.R./FS, pour Claude-Olivier Rochat et François Schaller. A noter pour la transparence que Claude-Olivier Rochat est le porte-parole de Dmitry Rybolovlev en Suisse. J’ai pensé qu’il n’y avait pas mieux que lui, dans cette position, pour faire une revue de presse sur le thème du Bouvier-bashing. »
Ce texte est signé par François Schaller rédacteur en chef de l’AGEFI. Cette soudaine transparence n’est-elle pas un peu tardive ? Pourquoi cette précision post-parution ? Mystère… A la décharge du rédacteur en chef, il faut lui reconnaître sa touchante sincérité… A-t-il vraiment pensé, qu’il n’y avait pas mieux que le communicant de Rybolovlev pour signer un Bouvier-bashing ? Sérieusement ? En plus de la sincérité, il faut vanter le courage de François Schaller qui poursuit son mea-culpa ainsi : « Le texte livré étant très chargé en qualificatifs péjoratifs et autres éléments problématiques, je l’ai en partie réécrit (il s’agissait en fait d’une adaptation de l’anglais d’un autre texte venant d’un autre communicant de Rybolovlev). » En une phrase de trois lignes et une parenthèse, le rédacteur en chef explique aux très sérieux lecteurs de l’AGEFI que son journal de référence a publié un article écrit non pas par un seul, mais par deux communicants de Rybolovlev ! A ce niveau, ce n’est plus du courage, c’est de la bravitude…
Mais Dieu reconnaîtra les siens puisque François Schaller a quelque peu policé le texte en enlevant les qualificatifs péjoratifs. Vu la teneur de l’article publié, nul doute que les fans de l’AGEFI aimeraient lire l’original ! Les rédacteurs en chefs ont la réputation d’être autoritaires et arrogants… François Schaller entre dans l’histoire de la presse en faisant preuve d’une grande humilité. En effet, il termine son post-scriptum pathétique ainsi : « Ce n’était certainement pas une bonne décision… »
A partir de maintenant, lorsque le journal économique de référence titrera : « La valorisation des banques européennes rappelle la crise de 2011 », ne vendez pas, restez calme, on ne sait jamais, dans quelques jours, le rédacteur en chef ira peut-être à Canossa pour expliquer que la reprise est là…
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